jeudi 7 juillet 2011

Baromètre Politique Mois de Juin 2011

Le baromètre politique SIGMA du mois de juin 2011, présenté le samedi 11 Juin  lors la conférence sur la Justice et réconciliation préalables a la nouvelle république organisée l’association NOU-R, a porté sur le climat politique en Tunisie ainsi qu'aux intentions de vote des tunisiens de leur représentants à l'assemblée constituante (partis politiques) prévue le 23 octobre 2011.

L’enquête a été réalisée du 8 au 10 juin 2011, auprès d’un échantillon de
1014 individus de 18 ans et plus choisis de manière à représenter les quotas démographiques par gouvernorats, par tranches d’âge, par catégories socioprofessionnelles et par sexe selon les données de l’INS les plus récentes (2010). L’erreur d’échantillonnage maximale (quand les phénomènes mesurés sont proches de 50%) est de l’ordre de +ou-3%. Le mode d’administration des questions est téléphonique à travers le call center SIGMA avec la méthode CATI (Computer Assisted Telephonical Interviewing).

Il ressort dans la première partie de ce sondage que seulement 47% ont suivi le discours de M. Béji Caïd Essebsi prononcé mercredi dernier au Palais des Congrès à Tunis, dont 75% l’ont trouvé convainquant. 52,5% des tunisiens interrogés considèrent que la date des élections du 23 octobre 2011 est convenable.

Par ailleurs, 76,4% des tunisiens se considèrent optimistes quant au sort de la Tunisie et ils sont 73,3% qui pensent que la Tunisie va vers le progrès contre tout de même 19,7% qui la voient aller vers le chaos.

Cinq propositions ont été présentées aux interviewés portant sur la source potentielle de leur peur pour l’avenir de la Tunisie, ils étaient 29,5% à choisir le chaos politique, 29,5%3 une crise économique durable, 15% le terrorisme, 11,9% le retour de la dictature et 10,4% les conflits tribaux.

Questionnés sur les mesures prioritaires qu’un gouvernement élu devrait entreprendre, il ressort essentiellement les 5 actions suivantes (dans l’ordre de priorité) : Mesures pour assurer la sécurité dans les rues, diminuer le chômage et la création d’emplois stables, assurer l’existence de structures de santé de proximité, des mesures contre la corruption et l’amélioration du niveau de la formation dans les écoles, les lycées et les universités. Les mesures relatives à la qualité environnementale ou l’accès aux loisirs, … s’avèrent subalternes pour une majorité des tunisiens en tant que mesures gouvernementales prioritaires.

A la question sur les personnalités politiques présentes actuellement sur la scène politique et auxquelles le tunisiens fait confiance, les résultats ont été les suivants (dans l’ordre) : 36,2% ne font confiance à personnes, 23,5% n’ont pas su répondre, ensuite viennent MM. Béji Caïd Essebsi 22% (1% représente environ 72 000 individus), Rached Ghannouchi 8,7%, Ahmed Néjib Chebbi 5,7%, Moncef Marzouki 3,6%, Mustapha Ben Jaafar 2,3%, Abdelfattah Mourou 1,9%, Ahmed Brahim 1,7%, Foued Mebazaa 1,2%, Hamma Hammami 1,1%, Farhat Rajhi 0,9%.

Par rapport aux intentions de vote, les abstentionnistes potentiels représentent 12,7%, ils sont 20,7% dans le Centre Ouest et 17,9% dans le Sud. Ceux qui n’ont pas choisi encore un parti représentent 41,2%. Ceux qui ont refusé de répondre à la question ont représenté 5,9%. Enfin de compte ceux qui ont déclare choisir un parti des 84 existant ont représenté 40,3% soit près de 60% des tunisiens qui restent à convaincre.

Le mouvement Ennahdha a obtenu 16,9% d’intentions de vote (notamment dans le Sud et Centre Ouest), suivi du PDP avec 9,5% (notamment dans Nord Est et le Centre Est) ; Ettakatol 3,5% (notamment dans le Grand Tunis) ; Al Watan 3,1% ; le CPR 3,0% ; le POCT 1,5% ; Ettajdid 1,0% Afek Tounes 0,9%, l’Initiative 0,4%...

Enfin, l’Observatoire SIGMA qui mesure le bruit médiatique des partis politiques indique pour le mois de mai 2011, que 5 partis sur 67 reconnus ont bénéficié près des 2/3 du temps de passage dans les 4 chaines tunisiennes (Al Watanya 1&2, Hannibal TV et Nessma TV). Ainsi Ennahdha a accaparé 18,6% du temps total impartis aux formations politiques, 13,3% au Ettajtid, 12,6% au PDP et 10,5% au Ettakatol. Dans les autres médias que ce soit la radio ou la presse écrite (papier) la présence des partis politique ayant leurs racines d’avant le 14 janvier 2011 sont largement plus présents
(129 articles de presse concernant Ennahdha, 100 articles sur le PDP, 55 sur Ettajdid, 44 sur le POCT, 35 articles sur Ettakatol et des miettes pour les autres partis notamment ceux qui émerger après la révolution.

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